Les lampes Rouges PHILIPS, troisième partie.

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Les lampes Rouges PHILIPS, troisième partie. 
11.Jun.05 12:19
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Jacob Roschy (D)
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Jacob Roschy

L'utilisation de cet article, en entier ou en partie est interdite pour l'usage commercial !

Traduit par Jean Beseme


Suite de la
deuxième partie

Additions de 1940.


 

 

ECH4 :
Triode-heptode pour changement de fréquence et amplification HF et BF. Remplace l' ECH3.
Sortie au début de 1940.

S = 2,2 mA/V , Sc = 0,75 mA/V , If = 0,35 A.

 

Après que Philips ait renoncé au développement des octodes comme changeurs de fréquence, en créant les ECH2 et EK3, puis ait trouvé sa voie avec l' ECH3, une nouvelle conception a été mise en oeuvre avec la triode-heptode ECH4, qui, quelques mois plus tard, a abouti directement à l' ECH21, et quelques années plus tard, avec seulement des changements minimes de caractéristiques, à l' ECH81. Cette ECH81est alors devenue la changeuse de fréquence presque exclusive utilisée en Europe continentale jusqu'à la fin de l'ère des tubes. Contrairement à l' ECH3, la mélangeuse est une heptode au lieu d'une hexode, et la grille de la triode est sortie séparément de la grille 3 du mélangeur. La grille suppresseuse rajoutée permet le fonctionnement avec tension d'écran glissante, avec maintien d'une grande résistance interne et un bruit plus faible. L'heptode peut être utilisée comme une pentode en amplificateur FI. Le but de ces particularités nouvelles était de rendre ces tubes aussi universellement utilisables que possible, en dehors de l'utilisation en mélangeur, afin de limiter le nombre de types de tubes dans un récepteur.

 

Avec un équipement de ECH4, ECH4, EBL1 et AZ1, on pouvait concevoir un superhétérodyne normal. La premiere ECH4 est utilisée comme d'habitude en mélangeuse. Dans la seconde ECH4, la section heptode sert d'ampli FI, le signal d'entrée étant appliqué à la première grille, la troisième étant réunie à la cathode. La section triode sert de préampli BF, tandis que les diodes de l' EBL1 sont utilisées pour la détection et le CAG, et la pentode pour l'étage de sortie BF.

 


 

ECF1 :
Triode-pentode à pente variable, pour amplification HF et BF.
Sortie au début de 1940.

Pentode : S = 2 mA/V , Triode : µ = 20 , If = 0,2A


L' ECF1 a été développée pour permettre la conception, avec une ECH3, une EBL1 et un redresseur, d'un superhétérodyne à 6 circuits accordés. L' ECH3 est utilisée comme changeuse de fréquence, la triode de l' ECF1 comme préampli BF, sa pentode comme ampli FI, tandis que les diodes de l' EBL1 servent pour la détection et le CAG, et la pentode comme ampli de sortie BF.




L'assemblage interne des électrodes, qui est repris de l' ECH3, est intéressant. Les plaques de mica, les supports, les plaques de blindage et la section triode, sont identiques, seules les grilles de la section pentode sont différentes. Il est étonnant de voir que cette pentode comporte quatre au lieu de trois grilles, les seconde et troisième grille, connectées en parallèle, servant de grille écran. N'aurait-on pas pu enlever simplement une grille en récupérant la structure de l' ECH3 pour l' ECF1 ? C'est que la géométrie des grilles doit être différente. Ceci est visible clairement pour la grille extérieure dans chaque cas : tandis que la grille extérieure a un pas resserré comme grille N°2 dans l' ECH3, elle a un pas plus lâche comme suppresseur dans l' ECF1.

 

Pourquoi ECH4 et ECF1 ?

 

On peut se demander pourquoi on a sorti l' ECH4 et l' ECF1 en même temps et pour la même utilisation. La réponse est plutôt compliquée. Le courant de chauffage de l' ECH4 est de 0,35 A. Il convient donc seulement au montage à filaments en parallèle, et empêche l'utilisation dans les postes Tous Courants. Pour ceux-ci, une série U à 100 mA, comprenant UBL1, UCH4 et UY1, a été sortie, mais elle n'était pas disponible dans tous les pays. Un équipement comprenant 2 X UCH4 + UBL1 + UY1 nécessitait une tension de chauffage de 145 V, et donc n'offrait aucun intérêt dans les pays ayant 110 à 130 V comme tension secteur prédominante (par exemple la France et l'Espagne). L' ECF1 cependant pouvait y être utilisée, aussi bien en parallèle qu'en série avec la famille de tubes C. Un équipement pour postes Tous Courants 110 V était alors ECH3 + ECF1 + CBL6 + CY2. Ce montage, comme son équivalent alternatif avec EBL1 et 1883, fut très répandu, jusquà ce qu'il soit remplacé par la série Rimlock. Dans les pays où on trouvait l' ECF1, l' ECH4 est restée inconnue, et, inversement, on ne trouvait pas d' ECF1 dans les pays à ECH4.

 

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Tubes de la famille C dans la série Rouge. 
11.Jun.05 12:26

Jacob Roschy (D)
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Jacob Roschy

Du fait que le courant de chauffage des tubes de la famille E était maintenant presque standardisé à 0,2 A, on n'avait plus besoin que des tubes de sortie BF et redresseur de la précédente série C pour les postes Tous Courants. Ils ont été alors intégrés dans la série Rouge, le tube de sortie recevant la plupart du temps un collier de métallisation rouge. Les tubes de sortie utilisés ont été : CBL1 et CL4 (pour secteur 220 V), CBL6 et CL6 (pour secteur 110 V), tandis que le redresseur était majoritairement CY2.


 

 

CY1 :
Redresseur monoplaque pour fonctionnement direct sur la tension secteur.
Sortie en 1934.

250 V , 80 mA.


 


 

CY2 :
Redresseur à deux diodes pour fonctionnement direct sur la tension secteur.
Sortie en 1934.

250 V , 2 X 60 mA.


Un doublage de tension est possible depuis le secteur 110 V. On peut obtenir 120 mA avec les deux diodes en parallèle, et seulement 60 en doubleur de tension.


 


 

CL4 :
Pentode de sortie, remplace la CL1. Version Tous Courants de l' EL3.
Sortie en 1936.

Pa = 9 W , Ia = 45 mA , VHT = 200 V , S = 8 mA/V , Vg1 = - 8,5 V


 


 

CBL1 :
Pentode de sortie + double diode. Version Tous Courants de l' EBL1.
Sortie en même temps qu'elle en 1937.


La section pentode est comme celle de la CL4, avec des diodes supplémentaires pour détection et CAG.

Pa = 9 W , Ia = 45 mA , VHT = 200 V , S = 8 mA/V , Vg1 = - 8,5 V.




 

CL6 :
Pentode de sortie pour Tous Courants, particulièrement pour secteur de 110 à 130 V, remplace la CL2.
Sortie vers 1939.


Pa = 9 W , Ia = 45 - 50 mA , Va = 100 à 200 V , Vg2 = 100 V , S = 8 mA/V , Vg1 = - 8,5 à - 9,5 V.

La CL6 est identique à la CL4 sauf la tension limite d'écran de 100 V.


 

 

CBL6 :
Pentode de sortie + double diode pour Tous Courants, particulièrement pour secteur de 110 à 130 V.
Sortie vers 1939.


Pa = 9 W , Ia = 45 - 50 mA , Va = 100 à 200 V , Vg2 = 100 V , S = 8 mA/V , Vg1 = - 8,5 à - 9,5 V.

La CBL6 est identique à la CBL1, sauf la tension limite d'écran de 100 V.


 

CCH2 et CK3.


Pour les postes Tous Courants avec les filaments en série, les tubes de la série E Rouge pouvaient être utilisés dans la plupart des cas dans les étages petits signaux, car leur puissance de chauffage de 1,26 W correspondait à la fois à 6,3 V et 0,2 A. Cependant ceci ne s'appliquait pas aux deux monstrueuses mélangeuses ECH2 et EK3, car leur puissance de chauffage était notablement plus forte. On a donc créé les versions Tous Courants CCH2 et CK3, la CCH2 demandant un bon 29 V comme tension de chauffage, et la CK3 encore 19 V.

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Série Rouge 30 C, D, E et K. 
11.Jun.05 12:31

Jacob Roschy (D)
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A partir de 1938, Philips et Mullard (une filiale de Philips) commencèrent à alimenter la Grande-Bretagne avec des tubes de la série Rouge à culot Américain Octal, après que les tubes à contacts latéraux n'aient pas rencontré un grand succès, peut-être à cause d'une propagande négative de la concurrence.

On a adopté l'affectation des broches de la série Octal, avec le filament en 2 et 7, l'écran en 1, la cathode en 8, avec en plus un téton de grille de 6,35 mm (1/4 pouce). L' EBC33 a le même brochage que la 6Q7, l' EL33 que la 6V6, etc..Les ampoules de verre ont cependant gardé leur forme antérieure.

La numérotation s'est faite en ajoutant 30 au nom du tube à contacts latéraux. L' EBC3 devint l' EBC33 Octale, l' EL3N devint l' EL33 Octale, et est donc identique à la 6M6 en France, elle-même déja une version octale de l' EL3N. En plus d'une ECH33 (qui a été vite abandonnée), il y a eu une ECH35 avec If = 0,3 A, qui est presque identique à la 6E8 Française, et une CCH35 avec If = 0,2 A et Vf = 7,0 V.

Certains de ces tubes ont des caractéristiques à peu près similaires à celles de certains Octals Américains, et étaient interchangeables dans certains cas, par exemple EB34 avec 6H6 ou EF39 avec 6K7. Les données qu'on rencontre fréquemment sont tout simplement fausses, comme l' EF39 étant equivalente à la 6K7, ou EB34 = 6H6. De tels remplacements fonctionnaient "plus ou moins" dans la plupart des cas, mais la "mauvaise" pouvait ne pas donner la performance optimale, ou pouvait être surchargée. Avec les filaments en série, à cause de la différence des courants (0,2 et 0,3 A), il pouvait résulter des problèmes de sous ou sur chauffage.

Un superhétérodyne ordinaire pouvait avoir par exemple la série ECH33, EF39, EBC33, EM34, EL33 et AZ31.Il est étonnant qu'il y ait une EBL31, mais pas de ECF31 ou ECH34 associée, avec lesquels on aurait pu construire un super économique à quatre tubes, comme avec EBL1 + ECF1 ou EBL1 + ECH4. C'est pourquoi l' EBL31 ne pouvait être utilisée que dans des supers sans préampli BF. Sinon, on aurait eu besoin d'un tube séparé comme préampli BF, et il n'y aurait eu aucune économie de faite avec l' EBL31.

En dehors de la série E, on a aussi ajouté des tubes d'autres séries tels que :

Pour la série C : CBL31, CCH35, CL33, CY31, CY32

Pour la série D : DAC31 - 32, DCH31, DF31 - 33, DK32, DL33 - 35, DLL31

Pour la série K : KBC32, KF35, KK32, KL35, KLL32.

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11.Jun.05 12:33

Jacob Roschy (D)
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La série Rouge 1 à 9 - U.


 

 

En 1940, en réponse à la série U acier de Telefunken, Philips a sorti une série Tous Courants U 100 mA, comprenant UBL1, UCH4, UF9, UM4 et UY1(N).

C'est une autre série Rouge à culot octal, qui cependant différait nettement comme conception de la série Anglaise E30 de Philips / Mullard. Cette série était destinée à être utilisée dans des circuits comme ceux des combinaisons ECH4 et EBL1, c'est à dire qu'un super simple pouvait être équipé de UCH4 + UCH4 + UBL1 + UY1, et que des postes plus élaborés pouvaient avoir UCH4 + UF9 (FI) + UF9 (BF) + UBL1 + UY1 et un oeil magique UM4.

 

Il y avait un inconvénient pratique en ce sens que la version Tous Courants d'une série avait un culot différent de la série correspondante pour secteur alternatif, ce qui rendait plus difficile la fabrication simultanée de postes de chaque type.

Le brochage s'écartait du standard Américain, avec le filament entre les broches 1 et 8, ce qui semble raisonable en principe. L'affectation Américaine du filament aux broches 2 et 7 est la seconde plus mauvaise solution possible : seule une affectation à une paire de broches diamétralement opposées pourrait être pire.

 

On pouvait aussi se demander s'il était sensé de garder le diamètre précédent de 9 mm pour le téton de grille, au lieu de 6,35 mm comme pour les Octales Américaines. Au lieu de prendre les numéros dans la série 30, ils furent choisis dans la série de 1 à 9, sans tenir compte de la différence de culot.

 

Du fait qu'un poste équipé de 2 X UCH4 + UBL1 + UY1 nécessitait une tension filament de 145 V, cette série ne fut pas vendue dans les pays où le secteur était majoritairement 110 - 130 V à cette époque (par ex. France et Espagne).

 

Ces tubes sont apparus avant ou à peu près en même temps que la série tout verre Loctal (ou Loktal, ou B8B), électriquement identique, composée de UBL21, UCH21, UF21 et UY21 (qui a duré jusqu'en 1950 dans certains pays comme l'Autriche, la Suisse, etc..).

 

Il est probable que la production de masse selon cette nouvelle technologie n'était pas encore complètement assurée, et donc la série Octal U de technologie conventionnelle a été produite simultanément.

 

L' UBL1 a la même fonction en principe que l' EBL1, mais avec chauffage 55 V / 0,1 A, tension maximale d'anode et d'écran de 200 V, courant d'anode de 55 mA, dissipation d'anode de 11 W et puissance de sortie de 5,2 W.

 

L' UCH4 est identique à l' ECH4, sauf le chauffage 20 V / 0,1 A et le culot.

 

L' UF9 est identique à l' EF9, sauf le chauffage 12,6 V et le culot.

 

L' UM4 est similaire à l' EM4, sauf le chauffage 12,6 V et le culot, cependant il est optimisé pour opérer sous des tensions de 100 à 200 V.

 

L' UY1 (N) est un redresseur monoplaque pour un courant maximum de 140 mA et une tension alternative maximum de 250 V, avec unchauffage sous 50 V / 0,1 A. L' UY1N qui a remplacé très vite l' UY1 précédente, en diffère par la présence de connexions supplémentaires dans le culot.

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La série Rouge D 21 
11.Jun.05 12:34

Jacob Roschy (D)
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Jacob Roschy

 

Toujours en 1940, Philips a sorti pour la première fois des tubes avec chauffage 1,4 V, pour utilisation sur piles, succédant à la série K qui était prévue pour accumulateurs 2 V. Le chauffage sur piles était devenu possible économiquement, dès lors que le courant demandés par les filaments était réduit considérablement par rapport à la série K. La lettre D a été attribuée pour l'immatriculation.

 

Le choix du nom de la série 21 était moins intelligent, car ces tubes avaient un culot octal, et le numéro 21 était déja attribué aux séries Loctal E 21 et U 21. La confusion a encore augmenté du fait qu'il y avait aussi en Grande-Bretagne des tubes batterie Octal - D. Cependant, ceux-ci avaient reçu des numéros dans la série 31 qui était déja standard pour les séries Octal E et C. Et même, plus tard, sont apparus des tubes Loctal batterie avec la numérotation D 25.

 

Deux séries de tubes D ont été proposés :

 

Tubes économiques avec la plus petite consommation filament possible :

 

DK21 : octode , If = 50 mA , Sc = 0,5 mA/V


DF21
: Pentode HF / FI , If = 25 mA


DAC21
: Diode-triode , If = 25 mA


DL21
: Pentode de sortie , If = 50 mA , Wout = 260 mW max.

 

Tubes à hautes performances, pour un rendement optimum des récepteurs :

 

DK21 , octode comme ci-dessus


DCH21 : triode-hexode , If = 150 mA , Sc = 0,45 mA/V  ( sortie un peu plus tard que la DK21 qu'elle a remplacé).


DF22 : Pentode à pente variable , If = 50 mA , S = 1,1 mA/V


DLL21 : Double pentode de sortie pour fonctionnement en push-pull , Vf = 1,4 / 2,8 V , If = 0,2 / 0,1 A , Wout = 1,5 W max.


DM21 : Oeil magique , If = 25 mA , V ht = 90 - 120 V

 

Un tube spécial :


DAH50 : Heptode à grille à charge d'espace + diode, alimentation sous 15 V, S = 0,64 mA/V, pour postes miniature ou de construction d'amateur à sortie sur casque.

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Allemagne après 1945 : le Rouge (re)devient doré ! 
11.Jun.05 12:38

Jacob Roschy (D)
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Jacob Roschy


 

Par un retournement de l'Histoire, il s'est trouvé qu'une partie de la série Rouge a été répandue dans deux zones différentes à deux époques différentes.

 

Tout d'abord dans beaucoup de pays d'Europe, sauf dans le Reich Allemand où elle était prohibée par le monopole Telefunken, puis plus tard, après qu'elle ait été démodée partout ailleurs, de 1947 à environ 1950, dans les zones occidentales de l'ancien Reich qui devinrent la République Fédérale d'Allemagne en 1949.

 

Les tubes Philips tout-verre Loctal (ECH21 , EBL21) étaient sortis en 1941, suivis en 1947 par les premiers tubes Rimlock (B8A) en Hollande. Cependant, à cause de la situation d'après-guerre, Valvo n'était pas capable de fabriquer des tubes plus modernes que ceux à contacts latéraux, avec la technique conventionnelle du pied pincé.

 

Au lieu de rouge pourtant, ils apparurent avec une métallisation dorée. C'était peut-être en réaction à la campagne de dénigrement que Telefunken avait mené contre les tubes Rouges avant 1945, pour maintenir son monopole des tubes acier en Allemagne.

Après que de grandes quantités de ces tubes aient été fournies et qu'ils soient devenus familiers et sûrs, ils réapparurent en rouge plus tard comme rechanges.

 

Les plus grandes quantités produites furent atteintes par les types utilisés en premier équipement dans le "Standardsuper" d'après-guerre. C'était un produit commun aux fabricants de la zone Britannique, suivis immédiatement par ceux des autres zones occidentales.

 

Son équipement de ECH4, ECH4, EBL1 et AZ1 était utilisé aussi dans beaucoup d'autres récepteurs, et était donc considéré comme l'équipement standard.

Au total on a fabriqué les tubes suivants pour secteur alternatif :

EBF2, EBL1, ECH4, EF6, EF9, EL8, EM4 et AZ1.

 

En plus de cette série alternative (recolorée en doré), on avait besoin aussi d'une série Tous Courants.

 

On souhaitait éviter l'introduction de la série Octal - U : UCH4, UBL1, etc.., car cela aurait rendu plus difficile la production simultanée de modèles alternatifs et tous courants, et les tubes Octal étaient inconnus en Allemagne jusque là. Donc ces tubes U furent équipés de culots à contacts latéraux, et reçurent d'autres immatriculations.

 


 

Les premiers tubes de cette série ont été présentés en Juin 1948 :


L'Octal Rouge UCH4 devint l' UCH5 dorée à contacts latéraux.


L' UBL1 devint l' UBL3, et


L' UY1 devint l' UY3.


Le correspondant de l' UF9 a été annoncé comme UF10, mais n'a jamais été fourni sous cette appellation.

 Il fut présenté sous le nom d' UF5 en Janvier 1949, en même temps que l' UF6 et l' UL2. A cause du risque de confusion avec la série 11 Acier de Telefunken, on avait choisi alors UF5 au lieu de UF10, mais cet UF5 n'a rien à voir avec l' EF5, qui était déja périmé à ce moment, il a plutôt les caractéristiques de l' EF9.


On n'a pas fabriqué de version à contacts latéraux de l' UM4 Octal.

 

Comme de plus petits récepteurs étaient particulièrement demandés en ces temps difficiles, d'autres nouveaux tubes ont été développés spécialement pour eux :

 

UF6 :
Pentode à pente fixe, prévu comme détecteur dans les "Einkreiser" et "Zweikreiser", identique à l' EF6, sauf le chauffage 12,6 V / 0,1 A.
Sortie en Janvier 1949.

 

* Einkreiser : Récepteur à amplification directe avec un seul circuit accordé. Schéma  0 - V - 1 = Détecteur + Ampli de sortie.

* Zweikreiser : Même chose avec deux circuits accordés. Schéma  1 - V - 1 = Ampli HF + Détecteur + Ampli de sortie.


 


 

UL2 :
Tetrode de sortie pour puissance moyenne (2 W).
Sortie en Janvier 1949.

Pa = 5 W , Ia = 20 mA , Va = 200 V , S = 5,5 mA/V.

 

L' UL2 n'a pas de rapport avec l' EL2, tube de sortie pour auto-radios. Comme l' EL2 avait une faible sensibilité, on a décidé de prendre une conception entièrement nouvelle pour l' UL2.

 

Ce tube est si sensible qu'on peut le commander directement par le tube détecteur, par exemple un UF6.


 



EL8 :

Version à chauffage 6,3 V de l' UL2, pour la même fonction dans les postes alternatifs.
Sortie en Mars 1949.

 

Du fait qu'il y avait déja un EL2, on a utilisé l'appellation EL8.


 


 

Une particularité remarquable est que la "grille" suppresseuse des UL2 et EL8 est constituée seulement des tiges-supports, comme c'était devenu l'usage avec les tubes Telefunken ECL11 et UCL11. Cependant celles-ci étaient appelées tétrodes, alors qu'on a appelé pentodes les UL2 et EL8.

 

L'anode est elliptique, et donc le faisceau d'électrons principal a la distance la plus grande à parcourir.


 


 

UY4 :
Redresseur monoplaque pour redressement direct du secteur. Prévue particulièrement pour les postes équipés du tube de sortie UL2.
Sortie en Mai 1949.

Va = 250 V , Ia = 55 mA.

 

Dans la période 1947 à 1950, avec la série des tubes Valvo à contacts latéraux, les combinaisons suivantes étaient possibles :

 

ECH4 + ECH4 + EBL1 + AZ1 (alternatif) ou UCH5 + UCH5 + UBL3 + UY3 (tous courants), pour le "Standardsuper" et beaucoup d'autres postes.

 

ECH4 + EF9 + EBL1 + AZ1 ou UCH5 + UF5 + UBL3 + UY3, pour les superhétérodyne à 6 circuits accordés, sans préampli BF (supers simplifiés).

 

L' EM4 était prévu comme indicateur d'accord pour les séries alternatives. Pour les séries Tous courants, on ne disposait que de l' UM4 Octal.

 

Pour les postes à plus basses performances :

 

EF6 + EL8 + AZ1 ou UF6 + UL2 + UY4 pour amplification directe avec seulement détection et sortie BF.

 

EF9 + EF6 + EL8 + AZ1 ou UF5 + UF6 + UL2 + UY4 pour amplification directe avec étage HF.

 

ECH4 + EF6 + EL8 + AZ1 ou UCH5 + UF6 + UL2 + UY4 pour superhétérodyne avec détection grille.

 

ECH4 + EBF2 + EL8 pour les supers simplifiés sans préampli BF.

 

Fin de la troisième partie.

Merci beaucoup à Monsieur Jean Beseme, France, pour la traduction de ce article le sur le français.

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